Intrigué par la sortie de Runaway 2, je me suis dégotté le premier à pas cher...
Brian Basco, génie de la physique et promu à un brillant avenir estudiantin à Berkeley en Californie, prépare ses affaires pour traverser les Etats-Unis à partir de New York. Il décide avant le grand départ d'aller chercher le livre qu'il a commandé... S'il ne l'avait pas fait, il n'aurait jamais heurté une superbe fille, Gina Timmins, poursuivie par des tueurs, et n'aurait pas à résoudre le mystère autour d'un crucifix...
Runaway est un bon gros click & play des familles : on prend un objet, on le combine avec un autre, on l'utilise quelque part, pour obtenir autre chose et recommencer à se creuser la tête pour savoir où on va utiliser ce truc qui a l'air complètement inutile... En plus, ces sadiques de concepteurs se sont amusés à placer quelques fausses pistes.
Divisé en plusieurs chapitres, les premiers sont progressifs : dans le premier, on se limite à quelques pièces. Le deuxième introduit des PNJ et les dialogues qui vont avec, et on atteint la vitesse de croisième avec le 3e, et ses différentes cartes à visiter... On peut regretter tout de même un essouflement de la difficulté sur les derniers chapitres, même si ça donne plus d'action sur le scénario...
Côté graphismes, c'est un mélange entre du réaliste et du cartoon caricatural. C'est en tout cas une très belle réussite visuelle, même si l'animation et le graphisme des persos (surtout les visages) peut laisser perplexe.
Côté audio, rien à dire. Le doublage est sans aucune fausse note, le registre de langage est respecté, et les voix sont fidèles aux persos. Du grand art. La musique n'a rien à envier : juste une petite mélodie d'ambiance, toute discrète : parfaite pour ne pas perturber la réflexion.
Pour l'humour, ça n'atteint pas le grand absurde de Monkey Island, mais ça se défend très bien, entre grandes répliques, réactions du perso, et références.
Le jeu peut pécher par sa durée de vie. Il m'a fallu deux jours pour le finir, en touchan t à une soluce je le reconnais, mais trois fois seulement. Si vous êtes amateur de torture mentale et joueur intensif, il peut se finir très vite... Et le manque de difficulté sur les derniers chapitres y est pour quelque chose.
Mais ce jeu reste une très belle histoire, de plus extrêmement bien ficelée. Un incontournable, que je conseille sans hésitation, d'autant plus qu'il est pas cher... Du coup, ça m'a remotivé pour ce genre de jeux, je viens de me prendre ScummVM et je vais me retrouver 2/3 jeux (alors que Myst, bien que très beau, ne m'a pas laissé un souvenir impérissable...)